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Deux jours avant ma visite, The Wizarding World of Harry Potter : Diagon Alley a été couronné par le TEA (professionnels du divertissement thématisé) d’un prestigieux Paragon Award : “le mètre étalon avec lequel tout sera dorénavant mesuré dans l’industrie du divertissement”. Soit la plus haute distinction que pourrait recevoir un parc d’attractions. Voyons si ce prix est mérité avec un bon gros Contrôle Qualité.
En 2010, Universal’s Islands of Adventure ouvrait les portes du Wizarding World of Harry Potter : une zone immersive qui plonge les visiteurs à Poudlard, ses boutiques, ses restaurants, sa très populaire et lucrative Bièraubeurre et surtout Harry Potter and the Forbidden Journey qui a renouvelé le genre vieillissant du dark-ride grâce à un ride system inédit (lisez ma review ici). Jamais Universal n’avait poussé le souci du détail aussi loin, dépassant allègrement, et pour la première fois, le niveau d’immersion absolu que seul Disney était jusqu’alors parvenu à offrir sur des projets comme Expedition Everest ou Tokyo DisneySea.
Cet investissement rencontra un tel succès, tant sur le plan de la fréquentation que du chiffre d’affaire (inouï) des ventes de produits dérivés, qu’Universal décida de prolonger l’engouement avec une seconde zone sur Harry Potter, cette fois dans le parc adjacent : Universal Studios Florida. C’est ainsi que The Wizarding World of Harry Potter : Diagon Alley ouvrit ses portes en juillet 2014. La zone se compose principalement de décors du “Chemin de Traverse” (Diagon Alley) vus dans les films, de deux grandes attractions, et de boutiques et restaurants.
La particularité de Diagon Alley est qu’il est impossible de l’apercevoir en vous promenant dans le parc. Pour cela, il faudra passer derrière une haute façade d’immeubles londoniens plus vrais que nature. Une fois passé “a travers” un mur de briques, comme dans les films, le Chemin de Traverse s’ouvre à vous: un quartier londonien imaginaire où les sorciers font leurs courses. Et si la zone dédiée à Poudlard en 2010 était impressionnante de réalisme, Diagon Alley en 2014 pousse le vice encore plus loin et offre une qualité et une quantité de détail à tomber par terre. Chaque boutique, resto, échoppe est en soi une attraction à découvrir tant les décors y sont riches, variés et regorgent de surprises. J’ai particulièrement apprécié l’abondance d’illustration et de design graphique sur les façades du land : un savant mélange d’esthétique mystico-esothérique avec des touches contemporaines élaboré par le studio de design britannique Minalima.
Diagon Alley regorge de recoins à explorer : vitrines, impasses et évidemment Knockturn Alley, un passage couvert où il fait nuit toute la journée (comme au Parc Astérix vous dites? Euh, oui mais non), repère des adeptes de la magie noire. Il faut aussi mentionner ce jeu interactif dans lequel vous invoquez des animations dans les rues et vitrines de Diagon Alley à l’aide de votre baguette magique (à 40 dollar, ça c’est moins fun). En outre, Diagon Alley et ses attractions explorent toute la face sombre de la saga Harry Potter : la magie noire, les mangemort, et celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Cet aspect renforce la différenciation entre les deux Wizarding Worlds et rend ce nouveau land un peu plus adulte que le premier.
L’ensemble de Diagon Alley est spectaculaire grâce à la foule de détail dont il regorge mais aussi par les dimensions de certains décors, comme ce chemin de fer qui surplombe toute la zone et dont le bruit des lourds trains en passage résonne régulièrement dans les ruelles situées en dessous. Et bien-sûr ce dragon qui trône tout en haut de la banque des Gringotts et domine Diagon Alley. Lorsqu’il crache du feu, le temps semble s’arrêter et le souffle des visiteurs se couper. Impossible de ne pas s’interrompre en chemin pour admirer une scénographie aussi parfaite. Ce dragon est aussi l’objet de toutes les controverses (chez nous les theme park nerds): pourquoi un animal aussi réaliste est-il totalement figé? Personnellement, je ne crois pas que les technologies actuelles auraient permis d’animer un animal aussi véloce de façon réaliste. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les concepteurs de Disneyland Paris ont choisi de représenter le dragon du Chateau de la Belle au Bois Dormant endormi afin de n’avoir qu’une série limitée de mouvements simples à animer. Au détriment du réalisme absolu, Universal a fait le choix de la photo parfaite. Malgré cet écart, Diagon Alley est probablement la zone la plus dense, élaborée et cohérente de tout ce que j’ai pu voir dans un parc d’attractions. Un vrai spectacle.
Harry Potter and the Escape from Gringotts
Ne nous éloignons pas de la banque, où se trouve justement l’attraction phare de Diagon Alley : Harry Potter and the Escape from Gringotts. La qualité des décors de la file d’attente est aussi au rendez-vous, mais le contexte de la banque se prête moins à l’exubérance magique de la file de Harry Potter and the Forbidden Journey, ouvert en 2010. Bien sûr il y a le grand hall avec de beaux goblins animatroniques, malheureusement affublé d’une très vilaine file type ‘parc à boeufs’ en son centre. L’exécution est impeccable mais les colonnes en marbre et les gigantesques lustres tout en or et cristal Swarovski, c’est juste un peu trop rococo à mon goût. Mais la file nous emmène bien plus loin, à des centaines de mètres sous le niveau du sol grâce à deux beaux préshows dont on comprend facilement les ficelles, mais qui sont néanmoins ingénieux et impeccablement réalisés. Nous voici enfin dans la station d’embarquement au fond d’une grotte souterraine, un véritable bijou de thématisation où nous embarquons dans des trains de deux wagons de 12 places chacun. Le design des trains est proche du style steampunk et très soigné : phare frontal, cheminées et bords hauts afin peut-être d’éviter que les passagers un peu trop curieux situés sur les côtés voient les secrets techniques de l’attraction. Le défaut, c’est que les décorations des trains gâchent la vue des passagers situés à l’arrière lors de certaines scènes, notamment la première grande scène où nous sommes face-à-face avec Bellatrix Lestrange : les décorations du premier wagon m’ont empêché de voir ce personnage principal durant toute la séquence. C’est malin. Dans tous les cas, le premier rang est définitivement le plus sensationnel lors des séquences vidéos. A bons entendeurs.
Pour ne pas spoiler, je ne vais pas faire le détail scène par scène. Sachez néanmoins que Gringotts est un savant mix de technologies existantes : séquences de films en 3D sur écrans incurvés XXL à la Ratatouille – L’aventure Totalement Toquée de Rémy (Disneyland Paris, 2014) immergés dans des décors physiques plus vrais que nature (The Amazing Adventures of Spider-Man, Islands of Adventure, 1999) , wagons de train rotatifs (Europa Park, 1997), sections de rails ‘surprise’ à la Winja’s (Phantasialand, 2002) ainsi que de courtes sections roller coaster dans le noir. Des technologies qui ne datent pas d’hier, certes, mais qui ont justement l’avantage d’avoir été éprouvées. Résultat : Harry Potter and the Escape from Gringotts est une attraction où la maîtrise technique est ahurissante. Bien plus que sur Forbidden Journey où la technologie était plus novatrice mais un peu moins maîtrisée. Le ‘squinching’ et les mouvements des véhicules devant les écrans sont extrêmement précis, aucun risque d’en ressortir malade comme sur beaucoup de simulateurs dont Forbidden Journey (bien que ce dernier ait récemment revu son intensité à la baisse : deux vidéos de voltige remplacées par un effet vortex ‘réseau des cheminées’ bien nase).
Universal a brillamment réussi sur Gringotts ce que Disneyland Paris a raté sur Ratatouille : un sentiment d’immersion hyperréaliste en déformant la perspective des séquences vidéo pour plusieurs véhicules – et donc plusieurs points de vue – devant d’énormes écrans incurvés. Le secret : à défaut de bords hauts à l’avant des véhicules pour cacher le sol, le bas des écrans de Gringotts arrive en fait quelques mètres en dessous du niveau des véhicules. C’est à se demander à quoi servent les maquettes et visualisations 3D préparatoires ainsi que les centaines de millions investis chez Disney.
Bref. En plus des scènes de squinching à la Spider-Man, Gringotts propose aussi quelques surprises intéressantes !SPOILER ALERT! comme les portions de rails qui basculent sans prévenir devant les écrans et l’apothéose de l’attraction où le train passe à travers l’écran dans un catapultage enivrant. Un nuage de fumée mieux calibré niveau temps et plus épais aiderait à ne pas découvrir le truc, mais le tour de passe passe reste néanmoins très jouissif !SPOILER ALERT OFF!
Pas d’animatroniques sur l’attraction mais de somptueux décors des tréfonds de la banque des Gringotts font les transitions entre les séquences filmées : caves, voies de chemin de fer suspendues, coffres forts, cascade… Ils permettent d’éviter un autre gros défaut de Ratatouille : n’être qu’une succession de grands écrans sans aucun décor tangible ou presque. En outre, l’attraction parvient à créer une ambiance survoltée à bord des deux véhicules grâce notamment à de bonnes accélérations et à la rotation des véhicules durant les passages coasters, même lorsque le train ne se déplace qu’à plat. L’excitation collective passagers est vraiment jubilatoire. A la réflexion, je pense que Gringotts est, à ce jour, l’attraction la plus aboutie combinant sensations et immersion thématique.
Diagon Alley propose aussi une nouveauté inédite dans les parcs à thèmes. Pour la première fois, une attraction connecte deux parcs à thèmes, avec en plus un vrai souci de cohérence. Pour accéder à la fameuse voie 9 ¾ et embarquer dans l’Hogwarts Express qui vous emmène à Poudlard/Hogsmeade dans le parc adjacent, rendez-vous à l’extérieur de Diagon Alley, à l’extrême gauche des façades londoniennes. Vous voilà devant une recréation fidèle de la garde de King’s Cross à Londres, où vous croiserez de vrais musiciens de rue, comme dans le métro! Notez que puisque vous allez passer d’un parc à l’autre, vous devez être muni d’un ticket d’entrée valable pour les deux parcs (il est possible d’upgrader votre ticket si besoin à l’entrée de la file). Les caisses enregistreuses vont encore tourner à plein régime à Universal.
La file d’attente nous emmène dans les couloirs de la gare. Une thématisation sommaire mais fidèle à la réalité et exécutée avec soin où l’on retient un sympathique effet qui vous fait littéralement passer à travers un mur entre les voies 9 et 10, afin d’accéder à la mystérieuse voie 9 ¾, exactement comme dans les films! Embarquons dans le train. De l’extérieur à l’intérieur, la décoration est magnifique et très réaliste. En particulier les matériaux, la lumière tamisée et la patine utilisés dans les compartiments de huit personnes où les passagers prennent place. Bon, je ne spoile personne en disant que la fenêtre du compartiment est en fait un écran. L’illusion est pas mal du tout, mais je vous conseille vivement d’éviter une place trop proche de la fenêtre. Etre assis juste à côté altère quelque peu l’expérience : d’aussi près les pixels de l’image étaient visibles – à moins que ce ne soit la texture de l’écran. Le voyage nous emmène donc virtuellement (sur écran) et physiquement de Londres/Universal Studios Florida à Poudlard/Islands of Adventures. A travers la fenêtre, pas vraiment d’histoire mais nous croisons divers personnages et références issus de la saga. !SPOILER ALERT ! Le moment le plus excitant est sans conteste le passage de dementors et araignées dans le couloir du train. On ne voit que leur ombre a travers les vitres translucides de la cabine mais la trouvaille technique, si simple soit-elle, est ingénieuse, efficace et extrêmement bien produite !SPOILER ALERT OFF!
Il est bien-sûr possible de prendre le train dans l’autre sens, de Poudlard à Londres, la séquence vidéo est entièrement différente. Quelques légers effets spécieux ponctuent le trajet, mais la vraie réussite de l’attraction selon moi est l’ambiance feutrée et intimiste créée dans les cabines.
Verdict? Diagon Alley n’a certainement pas volé son TEA Paragon Award. La nouvelle zone et ses attractions sont bel et bien “le mètre étalon avec lequel tout sera dorénavant mesuré dans l’industrie du divertissement”. Diagon Alley pousse l’immersion, la cohérence thématique, l’innovation technique et la vision stratégique là où aucun parc n’était allé auparavant. Mais comme ce fût le cas à Islands of Adventure en 2010, un gouffre sépare ce nouveau land du reste du parc au niveau de la direction créative, la quantité de détail et l’ambition. Et ce malgré les efforts entrepris par Universal Creative depuis l’ouverture de Poudlard pour remettre les parcs à niveau, en particulier Universal Studios Florida. Pour le coup, j’ai préféré passer une demi journée à explorer Diagon Alley et faire Gringotts en boucle plutôt que visiter le reste d’Universal Studios Florida. Le fossé qualitatif est si grand que le reste du parc me paraissait tout à coup dénué d’intérêt.
Dans ma review du premier land Harry Potter, je me demandais si Universal allait maintenir le niveau d’excellence qu’ils avait atteint. Sur Diagon Alley, c’est indéniable. Ils ont même surpassé ce niveau jusqu’à redéfinir de nouveaux standards pour l’industrie tout entière. Sur les nouveautés ouvertes entre-temps par contre, on est loin du compte. Transformers – The Ride et la zone Simpsons/Springfield notamment, sont du niveau habituel d’Universal, ce qui est déjà remarquable en soi, mais bien en deçà de la maîtrise et de l’absolutisme des investissements liés à la franchise Harry Potter.
Aussi, force est de constater que l’éventail d’attractions des deux parcs se fait de plus en plus redondant. La plupart des attractions blockbuster d’Universal Orlando sont media-based, le plus souvent en 3D, avec une bonne dose de sensations en prime. Et l’arrivée prochaine d’une grande attraction sur King Kong devrait à nouveau s’inscrire dans cette lignée. Or, Universal gagnerait à se lancer dans des attractions un peu plus contemplatives comme un dark-ride avec des décors physiques. Cela leur permettrait en outre de marcher dans la chasse gardée de Disney. Au rythme incessant auquel les hôtels sortent de terre à Universal Orlando, ce type d’attractions va bientôt devenir une nécessité, car un resort qui souhaite attirer les sacro-saintes familles avec enfants ne peut pas se contenter d’un line-up exclusivement constitué d’attractions remuantes et basées sur le principe du simulateur. Les visiteurs ont aussi besoin d’un peu de répit entre deux attractions “machine à laver”.
Même si Universal ne s’impose finalement ce niveau d’excellence qu’à Harry Potter, ces nouveaux standards représentent malgré tout un sacré coup de pied dans l’entre-jambe de Walt Disney Imagineering, dont la créativité semblait sous pilote automatique depuis des années, en particulier à Walt Disney World, voisin d’en face d’Universal Orlando. Mais il y a fort à parier que les investissements à venir chez Disney basés sur les licences Marvel, Avatar et encore plus sur Star Wars seront une réponse directe à Harry Potter : des lands où attractions novatrices, thématisation, restauration et merchandising ne forment qu’une entité où tout est intégré sans aucune sortie de thème. Reste à voir si Disney, une machine lourde, très politisée et hiérarchisée ne se contentera pas seulement de rattraper Universal, mais aussi de proposer à son tour de grandes innovations. Rendez-vous pour un débrief en 2016 à Shanghai Disneyland et à Pandora – The World of Avatar à Disney’s Animal Kingdom en 2017 avant Star Wars land aux Disney’s Hollywood Studios en 20?? .
Tiens, et l’Europe dans tout ça? Non je plaisante. Malheureusement.
L’immersion
C’est bien simple, je ne pense pas avoir vu de thématisation aussi riche que Diagon Alley dans un parc. Il est grand temps de visiter DisneySea pour comparer.
La technologie
Les techniques utilisées sur Gringotts ne sont peut-être pas aussi innovantes que Forbidden Journey, mais maitrisées à la perfection. Du grand art.
L’offre restauration et merchandising
Faire du shopping et se restaurer devient une expérience à vivre au même titre qu’une attraction tant l’offre marchande est exigeante et intégrée.
L’attraction media-based
Universal table trop sur les attractions media-based, du coup les expériences sont très redondantes.
Le reste du parc
Un fossé qualitatif énorme sépare les zones Harry Potter du reste des deux parcs. Si Universal fournissait un tel effort sur toutes les attractions, imaginez les possibilités!
Le dragon immobile
Oui, c’est un problème pour certains.
Two days before my visit, The Wizarding World of Harry Potter: Diagon Alley was awarded by the TEA (Themed Entertainment Association) with a prestigious Paragon Award : “in the themed entertainment industry, the yardstick by which all will now be measured”. In oher words : the highest distinction that an amusement park could ever receive. Let’s find out if that crown is well deserved with a big fat Quality Control review.
In 2010, Univeral’s Islands of Adventure opened the doors of the Wizarding World of Harry Potter: an immersive area that brought visitors right in the middle of Hogwarts, its shops, its restaurants, its very popular and profitable butterbeer and of course Harry Potter and the Forbidden Journey, the attraction that renewed the aging dark-ride type thanks to a unique ride system (read my review here). Never before had Universal pushed the envelope so far regarding attention to detail, and for the first time another theme park company surpassed the absolute level of immersion that only Disney had previously managed to deliver on projects like Expedition Everest and Tokyo DisneySea.
This investment was such a tremendous success, both in terms of attendance and (skyrocketing) merchandise sales, that Universal decided to expand the excitement with a second area based on Harry Potter, this time in the adjacent park : Universal Studios Florida. Thus, The Wizarding World of Harry Potter : Diagon Alley opened in July 2014. The area consists mainly of themed buildings, two attractions and various boutiques and restaurants inspired by the popular movie franchise.
The singularity of Diagon Alley is that it’s impossible to see as you walk in the park. To discover it, you’ll have to sneak behind true-to-life London building facades. Once passed “through” a brick wall, like in the movies, a (this time fictional) London neighborhood opens up to you. And while the Hogwarts area from 2010 already provided an impressive realism level, in 2014 Diagon Alley goes even further and offers an unmatched quality and quantity of detail to die for. Each store is an attraction in itself because the decorations are incredibly rich, diverse and full of surprises. I especially loved the abundance of illustration and graphic design displayed on the facades of the land : a mix of mystical and esoteric aesthetics with wacky contemporary touches. What’s not to like?
Diagon Alley is packed with cool and hidden places to explore: shop windows, dead ends and of course Knockturn Alley, a covered passage where it is night-time all day, the venue for black magic wizards. Let me also mention this fun interactive game in which you trigger animations in the streets and shop windows of Diagon Alley with your magic wand (40 bucks, that is less fun). In addition, Diagon Alley and its attractions explore the dark side of the Harry Potter saga: black magic, death eaters, dementors and even the-one-who-can’t-be-named. This particular point enhances the difference between both Wizarding Worlds and makes this new land a little more adult than the first one.
The whole area is spectacular thanks to the amazing amount of detail but also by the scale of some scenery elements, like this high railway bridge that overlooks the entire area and whose thunderous sound of passing trains resonates every now and then in the streets located below. And of course there is this dragon that sits at the top of the Gringotts Bank and dominates the whole Diagon Alley. When he spits fire, time seems to stop. It’s impossible not to stop along the way to take a moment to admire such a perfect scenography. This dragon is also the object of a big controversy (yes, among theme park nerds): why such a realistic animal stands completely immobile? I personally do not believe that current animatronic technology could make such a swift animal look real. It is also no coincidence that the designers of Disneyland Paris chose to design the Sleeping Beauty Castle dragon asleep in order to only have limited and simple movements to animate. At the expense of absolute realism, Universal has chosen the picture perfect. Despite this realism issue, Diagon Alley is probably the richest and most consistent area of everything I’ve seen so far in an amusement park.
Harry Potter and the Escape from Gringotts
Let’s stay close from the bank, which happens to the host the star attraction of Diagon Alley: Harry Potter and the Escape from Gringotts. The quality of the scenery in the queue line is fantastic, but the context of a bank is less suitable for the magical luxuriance you can find in the (indoor!) queue of Forbidden Journey. Of course there is this massive lobby with many beautiful goblin animatronics, unfortunately a very distasteful switchback queue line lies in the center of the room. The execution is flawless but the marble columns and the enormous chandeliers made of gold and Swarovski crystal are just too rococo for my taste. But the line takes us much further away, hundreds of meters below ground level with two preshows which is easy to understand the tricks, but are nevertheless ingenious and very well done. We are finally in the loading, a jewel of theming where we board a train made of two cars of 12 seats each. The train design is neat and very close to the steampunk style: front headlight, high chimneys and high side edges in order to prevent curious passengers seated on the sides to see the technical secrets of the attraction. The only problem is that the decoration of the trains spoil the view of the passengers seated behind during some scenes, especially the first one where we face Bellatrix Lestrange: the first wagon decorations prevented me from seeing the main character during the whole sequence. Come on! Anyway, here is a tip to remember : the first row is definitely the most thrilling place to seat during all video sequences. You’re very welcome.
I don’t want to spoil anyone so I won’t describe the entire ride scene by scene. That said, you need to know that Gringotts is an outstanding combination of existing technologies: 3D movie sequences on huge curved screens à la Ratatouille – The Adventure (Disneyland Paris, 2014) blended in large-scale, true to life physical scenery (Spider-Man, Islands of Adventure, 1999), rotating train wagons (Europa Park, Dinosaur Beach Pier, 1997), track portions including surprising features (Winja’s, Phantasialand, 2002) as well as short roller coaster sections in the dark. Nothing really new indeed but these technologies have the advantage of being experienced. As a result result, Harry Potter and the Escape from Gringotts is an attraction where technology is mastered to perfection. Much more than Forbidden Journey where technology was more innovative but less mastered. ‘Squinching‘ and vehicle movements in front of screens are extremely precise, therefore there is no risk of illness as it’s the case on too many simulators rides, including Forbidden Journey (although the latter has recently revised its intensity down by replacing two broomstick flight videos by underwhelming ‘floo network’ vortex sequences).
Universal successfully achieved on Gringotts what Disneyland Paris failed on Ratatouille: providing a sense of hyper-realistic immersion by distorting the perspective of video sequences for multiple vehicles – which means multiple points of view – dispatched in front of huge curved screens. What’s the secret? Despite the lack of high edges on the front of vehicles to hide the ground, the bottom of the screens on Gringotts actually lies a couple of meters below the level of the vehicles. It makes you wonder what’s the point of big ass models, computer assisted renderings and the hundreds of millions invested by Disney. Truly unforgivable.
Anyway. Besides squinching-based scenes à la Spider-Man, Gringotts also provides some interesting surprises !SPOILER ALERT! such as portions of track that suddenly tilt in front of the screens while trains are on it and the big climax of the attraction when the train is launched through the screen. Thicker fog and more precise timing for the smoke effect would help us not discover the magic trick, but this flaw doesn’t make it less impressive !SPOILER ALERT OFF!
No animatronics on this attraction but the amazing sets depicting the depths of Gringotts bank make the transitions between screen sequences: caves, suspended railway tracks, huge safes, waterfall effect… Those allow Gringotts to avoid another of Ratatouille’s major flaws: being just a succession of large screens without any tangible scenery. In addition, the attraction manages to create an electric atmosphere on board the train thanks to good accelerations and rotation of vehicles during rollercoaster portions. The excitement of the group of passengers is really exhilarating. For all these reasons, I think Gringotts is, to this day, the most accomplished attraction combining fun thrills and solid thematic immersion.
Diagon Alley also offers a unique novelty in the theme park industry. For the first time, an attraction connects two theme parks. To access the famous Platform 9 ¾ and board the Hogwarts Express that takes you to Hogwarts, go outside Diagon Alley, at the extreme left of the London façades. You’ll find a faithful recreation of the actual King’s Cross Station in London, where you will meet real street musicians, just like in the subway! Note that because you go from one park to another, you’ll need with a valid admission ticket for both parks (it is possible to upgrade your ticket at the entrance of the queue). Yet another money-making idea from Universal.
The queue takes you through the corridors of the station. Theming is basic here but faithful to reality and carefully executed. There is also this awesome trick that literally makes you pass through the wall between platforms 9 and 10, in order to access the mysterious track 9 ¾, just like in the movies! Now look at this majestic train. From the outside to the inside, theming is beautiful and very realistic. Especially materials, soft lighting and patina used in the cabins where up to eight passengers can take place. Well, I don’t spoil anyone saying that there is actually a projection screen behind the window. The illusion is pretty good, but I strongly advise you to avoid a place that’s too close from the window. Sitting right next to it alters somewhat the experience as you can see the pixels – unless it is the texture of the screen. So, the journey takes you virtually (on screen) and physically from London/Universal Studios Florida to Hogwarts/Islands of Adventures. Through the window, there is no real storyline but you can see various characters and references from the saga. ! SPOILER ALERT! The most exciting moment is definitely the encounter of dementors and spiders passing by in the corridor of the train. You can only see their shadows through the translucent windows of the cabin but the technique they used is so simple but ingenious, efficient and extremely well produced! SPOILER ALERT OFF!
It is of course possible to take the train in the opposite direction from Hogwarts to London; the movie is completely different. There are a couple of special effects during the ride, but the real success of the attraction to me is the cozy and intimate feel created in the cabins.
Verdict? Diagon Alley has certainly not stolen its TEA Paragon Award. The new area and its attractions are indeed “the yardstick with which everything will now be measured in the entertainment industry.” Diagon Alley brings immersion, thematic consistancy, technical innovation and strategic vision where no theme park has gone before. But as it was the case at Islands of Adventure in 2010, a massive gap separates this new land from the rest of the park in terms of creative direction and ambition. Yes, despite the efforts of Universal Creative since the opening of Hogwarts to upgrade its parks, especially Universal Studios Florida. No wonder why I decided to spend half a day exploring Diagon Alley and ride Gringotts on repeat instead of visiting the rest of Universal Studios Florida. The quality gap is so big that the rest of the park suddenly seems completely uninteresting.
In my review of the first Harry Potter land, I wondered if Universal could maintain the level of excellence that they had reached. On Diagon Alley, it’s quite obvious. They even surpassed that level and redefined new standards for the entire industry. But on the rides that opened meanwhile, not at all. Transformers – The Ride and the Springfield area have the usual quality level of Universal, which is already remarkable, but those are very far away from the mastery and absolutism of the investments based on the Harry Potter franchise.
Also, it’s clear that the attractions line-up of both parks is increasingly redundant. Most blockbuster attractions at Universal Orlando are media-based, mostly in 3D, often with a few thrills. And the upcoming King Kong ride should again be part of this similar-ride line-up. But it would be good for Universal to come up with more contemplative attractions like a dark-ride with physical scenery and decorations. This would also enable Universal Orlando to walk in the very field of Disney. With the fast pace of hotels being built at Universal Orlando, this kind of attractions will soon become a necessity, because an ride line-up that excuisively consists of restless simulator type of attractions will have a hard time trying to attract families with children. Visitors need a break between two shakey attractions.
Although Universal only reaches this level of excellence on Harry Potter investments, these new standards are still quite a kick in the crotch of Walt Disney Imagineering, whose creativity seemed on autopilot for years, especially in Walt Disney World. But there is a safe bet that the investments to come to Disney based on the Marvel, Avatar and more importantly Star Wars licences will be a direct response to Harry Potter: lands where innovative attractions, theming, catering and merchandising make one integrated entity where everything is connected without any disruption from the real world. Time will tell if such a heavy, highly politicized and hierarchical compny as Disney will not only catch up with Universal, but also come up with major innovations we expect them to deliver. Rendez-vous for a debriefing in 2016 in Shanghai Disneyland and the avatar’s World of Pandora to Disney’s Animal Kingdom in 2017 before Star Wars land at Disney’s Hollywood Studios in 20??.
Oh, and what about Europe by the way? No, of course I’m just kidding. Unfortunately.
Immersion
I do not think I’ve seen such a rich theming as in Diagon Alley in any amusement park. It’s time to visit DisneySea to compare.
Technology
The techniques used on Gringotts may are not be as innovative as Forbidden Journey, but these are mastered to perfection. Can I call this Art?
Food and Merchandise
Shopping and dining is an attraction in itself thanks to the very qualitative and integrated offer.
Media-based attraction
Universal relies too much on media-based attractions, consequently experiences seem highly similar.
‘The rest’
There is a huge gap in quality between the Harry Potter areas from the rest of the parks. If Universal provided the same effort effort on all attractions, imagine the possibilities!
Motionless dragon
Yes, this is a problem for some people.
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