Review: Chiapas at Phantasialand

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Après l’éblouissant zoo Pairi Daiza, voici le second Contrôle Qualité de la saison. Direction l’Allemagne où Phantasialand vient d’inaugurer Chiapas, un flume ride très attendu puisqu’il a ouvert ses portes avec un an de retard en raison de problèmes techniques. Cela valait-il la peine d’attendre ? Enfilons nos ponchos et allons vérifier !

Phantasialand est un parc unique en son genre. Coincé de toutes parts entre les habitations du voisinage (saviez-vous que le parc est traversé par une route communale?!) la seule façon de se renouveler est de détruire l’existant pour construire du neuf. Ce qui en soi n’est pas une mauvaise nouvelle car cela réduit le nombre d’attractions défraîchies, mais cela a aussi l’inconvénient de créer un empilement d’attractions où il n’est pas toujours agréable de se promener. Je préfère les grands espaces type Efteling ou Disneyland Paris. Cela dit, j’ai toujours eu un petit faible pour les attractions qui s’entremêlent les unes avec les autres. A Phantasialand, je suis servi !

Pour construire Chiapas donc, Phantasialand a détruit l’ancien (double) flume ride Wildwasserbahn, ses rochers de fibre de verre et ses canaux bleu turquoise. Un parcours tout ce qu’il y a de plus classique qui ne cadrait plus vraiment avec les attractions souvent dotées de twists techniques orignaux qui font la singularité du parc depuis un peu plus d’une décennie maintenant. Ici, ce n’est pas seulement une attraction qui en remplace une autre, c’est aussi une zone toute entière du parc qui a été intégralement reconstruite, modifiant au passage le plan du parc de façon méconnaissable : falaise de rochers, lac, allées, végétation, cascades, restaurants, boutiques… Le tout dans un thème mexicain, vu et revu jusqu’à l’écoeurement dans les parcs certes, mais pour le coup, la thématisation est assez jolie donc on ne va pas se plaindre.

De la scénographie de la zone au parcours de l’attraction en passant par la file d’attente, les décors sont très soignés, même si – crevons l’abcès – ce n’est pas non plus du niveau de Disney. Petit regret dans la file d’attente ou le plafond n’a pas reçu de thématisation, laissant apparaître de nombreux éléments techniques et néons de service bien vilains. C’est dommage, ce type d’oubli casse instantanément tout ce que le reste des décors peuvent créer en termes d’immersion. Pour le reste, c’est impeccable. Surchargé bien-sûr puisqu’on est à Phantasialand, mais remarquable tout de même. D’ailleurs, les nombreux points de vue astucieusement placés tout autour du lac et de la chute finale sont un vrai régal auquel plus de parcs devraient penser.

Techniquement, le parcours est classico-classique (SPOILER ALERT) mais propose un retournement du bateau via déplacement lattéral de la voie – un système inhabituel et plutôt sympa mais qui ne surprend clairement pas autant que les parcours inventifs des Winjas ou River Quest. Ce que nous dit Chiapas, c’est que les flume rides en général ont bien du mal à se réinventer et proposer de vraies innovations étonnantes, à une époque où dark-rides et rollercoasters créatifs fleurissent à gauche et à droite. Pour le reste, les bateaux traversent deux scènes semi-intérieures. L’une joliment décorée tel un site archéologique, et l’autre, une incompréhensible scène type dancing disco, avec tout ce qu’on s’attend à trouver dans une ancestrale grotte au trésor : eurodance, rayons lasers, LED multicolores et boule à facettes apparente. Mais pourquoi diable Phantasialand s’arrête-t-il toujours à deux doigts de la perfection? Ne boudons pas notre plaisir, le meilleur reste à venir : une chute finale dont je ne parviens pas à trouver quel superlatif colle le mieux donc je vous les sers tous : fortement pentu / extrêmement raide / follement vertigineux. Comme pour l’inclinaison de la chute, photos et vidéos rendent difficilement compte de la hauteur de la remontée qui suit la descente avant d’atterrir dans le lac. Qu’on se le dise, ce final est sensationnel et suffirait à lui seul à faire toute l’attractivité de Chiapas. Quant à l’humidité, rassurez-vous, vous n’en ressortirez pas rincé des pieds à la tête. Que du contraire: l’attraction mouille si peu que c’en est presque frustrant. On notera aussi une capacité horaire presque aussi impressionnante que la chute finale : les bateaux se suivent avec une précision incroyable toutes les 17 secondes.

En conclusion, avec Chiapas, à défaut de révolutionner le flume ride, Phantasialand tient en tout cas son attraction la plus immersive et la mieux intégrée. Une scénographie honorable (les cascades d’eau qui bordent la chute finale!), une thématisation poussée (le design original des bateaux!) et de bonnes sensations inextremis (à nouveau, la chute!!) Au final, je pense que j’ai pris autant de plaisir à me poser dans la zone pour regarder les bûches plonger toutes les 17 secondes qu’à faire l’attraction! Ca vous donne une petite idée de la qualité de l’environnement? Allez hop, testé et approuvé!

 

3-points-forts120

1. L’impressionnant débit. Oui, moi ça me parle. Oh vous n’imaginez même pas à quel point!

2. La dernière chute, son inclinaison, sa remontée, sa vitesse, son splash…

3. La scénographie de la zone: dynamique et regorgeant de recoins pour se poser et profiter de la vue.

 

3-points-d'amelioration120

1. Les finitions approximatives : ces espaces inachevés comme la file d’attente ou le sound design redondant et mal calibré ou qui nous font dire : “Si près du but…”

2. Les fautes de goûts : la soirée disco, les rochers qui ont ‘naturellement’ une forme de bac à fleurs, les galets au fond d’un tiers du bassin seulement, à nouveau: “Si près du but…”

3. Une storyline plus riche et quelques effets supplémentaires aideraient à rendre le parcours moins classique.

Au programme des prochains Contrôles Qualité : L’attraction la plus attendue de l’année la décennie: Ratatouille – L’aventure Totalement toquée de Rémy (Disneyland Paris) (dont vous pouvez trouver toutes les infos et suivre le chantier sur cette page) et Arthur au Royaume des Minimoys (Europa Park). Pour patienter, n’hésitez pas à vous replonger dans les Contrôles Qualité précédents!


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After our visit to the dazzling zoo Pairi Daiza, here comes the second Quality Control review of the season. We’re going to Germany, where Phantasialand just opened Chiapas, a much anticipated flume ride because it has opened one full year behind schedule, due to technical difficulties. Was it worth the wait? Grab your poncho and let’s go ride it!

Phantasialand truly is a unique amusement park. Surrounded and stuck on all sides between the houses of the neighbourhood (did you know that the park is literally crossed by a municipal road?!) the only way to build new stuff is to destroy existing attractions first. Which is not necessarily bad news because it reduces the number of out-dated rides, but it also has the disadvantage of making the park a messy stack of attractions and show buildings where you don’t want to spend too much time strolling and hanging around. I prefer large spaces you can find in Disneyland Paris or Efteling. That said, I’ve always liked attractions interlaced with each other. For that matter in Phantasialand, I’m in heaven!

To build Chiapas, Phantasialand therefore demolished the old (double) flume ride Wildwasserbahn complete with fiberglass rocks and turquoise blue channels. The layout was very classic and did not match anymore with the new generation of attractions that made the park famous. Indeed, for more than a decade, most new rides in Phantasialand feature original technical twists. Here, it’s not just an attraction that replaces another one: an entire area of the park has received a massive makeover. In fact, this area has been changed so much that you wouldn’t even recognize the location nor the orientation, it’s pretty surprising: rocky cliffs, lake, walkways, greenery, waterfalls, restaurants, boutiques… all in a Mexican theme. I know: we’ve seen  (mostly crappy) Mexican-style areas way too much in amusement parks, but for once, it’s pretty nicely done so I won’t complain.

From the overall scenery of the area to the ride itself and even the queuing area, theming is very neat, but let’s put it straight: it’s not ‘Disney neat’. For instance, ugly technical installations and service neon lights have are completely visible on the queue line roof. It’s sad because this kind of mistakes instantly kills what the rest of the scenery is able to create in terms of immersion. But for the rest, it’s impeccable. It looks overloaded of course (you’re in Phantasialand after all) but it’s still an outstanding addition. By the way, they had the brilliant idea to design LOTS of points of view around the lake and final drop for those who just want to watch the attraction. Some of those are very close to the track and it would be great if more parks would think about such well-located viewing areas while designing new attractions.

From a technical perspective, the layout of the ride is pretty classic (SPOILER ALERT) but there is this interesting portion of track that moves laterally to allow the boat to go backwards. It’s a nice feature but it’s not as surprising as the tilting portions of track featured on Phantasialand’s Winjas spinning coaster, or the unusual River Quest raft ride. In fact, Chiapas seems to tell us that flume rides are having a hard time at finding new ways to reinvent themselves with real innovations to surprise the riders. Meanwhile, creative dark-rides and rollercoasters blossom here and there. Anyway, your boat passes by two indoor-ish scenes. The first one is a beautiful archaeological site while the other one looks like some kind of disco dancing complete with everything you would expect to find in a ancient Mexican treasure cave: eurodance, laser beams, multi-coloured LED and an apparent disco ball. Why on Earth do Phantasialand always have to fail so close from perfection? Let’s not spend too much time lamenting because the best is yet to come : a final drop that I can’t even find which superlative suits best : strongly sloping / extremely steep / wildly staggering. It must be said that photos and videos just don’t properly show the height of the hill following this drop, before the final splash. The finale is truly impressive and it could almost make the interest of the attraction by itself! Now, if you expect to be drenched from head to toe, you’ll be disappointed. Also, the solid hourly capacity of Chiapas is almost as impressive as the final drop: boats plunge in the lake every 17 second with an insane level of precision.

In conclusion Chiapas do not revolutionize the flume ride type of attraction, but it’s definitely the most immersive and best-integrated ride Phantasialand ever built. Scenery is outstanding (those waterfalls along the final drop!), theming is neat (I love the original look of the boats!), and it does provide thrills (once again, that final drop!). Actually, I think I enjoyed sitting in a viewing area, watching the boats plunging in the water every 17 seconds as much as I loved riding Chiapas. Maybe it gives you an idea of the overall quality of this new area… Tested and approved!

 

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1. The impressive capacity. I know, I have a thing with capacity.

2. Everything about the last drop: the slope, the ascent, the speed, the splash…

3. The overall scenography, with many relaxing places to enjoy the dynamic view at the center of the area.

 

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1. The random finishing touches : these these unfinished spaces such as queue line or the redundant and poorly adjusted sound design that make you think: “So close …”

2. The ‘debatable’ taste: Disco dancing, pebbles that only cover a third of the artificial lake… Once again: “So close …”

3. A richer storyline and a few extra effects could help making the track layout a little less classic.

On the next Quality Control reviews, well finally test the most anticipated attraction of the year decade: Ratatouille – The Adventure (Disneyland Paris) (construction pictures and everything you need to know are on this page) and Arthur au Royaume des Minimoys (Europa Park). Meanwhile, you can have a look back at past Quality Controls over here!

Pictures : Rides.nl, Kai Dietrich, Trips’nPics

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