Review: Pairi Daiza

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Si vous pensez que Disney’s Animal Kingdom en Floride est ce qui se fait de mieux dans le registre des parcs animaliers richement thématisés, je vous propose de remettre le titre en question! Aujourd’hui nous quittons les parcs d’attractions pour visiter un parc zoologique belge dont l’insolent bouche à oreille positif n’en finit plus de se propager depuis quelques saisons. Ouvrons la saison 2014 des Contrôles Qualité à Pairi Daiza!

Situé dans l’ancien domaine de l’abbaye de Cambron-Casteau, le parc a ouvert ses portes en 1994 sous le nom de Paradisio. A ses débuts, l’essentiel du bestiaire était composé d’oiseaux, mais petit à petit, l’offre s’est étoffée au fil des ans pour devenir un parc zoologique riche et varié. L’arrivée de deux pandas cette année a été incroyablement médiatisée, mais il ne faudrait pas oublier l’originalité du reste du bestiaire pour autant. Il y a les ‘classiques’ lions, girafes, singes, rhinocéros, loutres, chauves-souris, kangourous, zèbres… Il y a ceux que l’on croise moins fréquemment, comme les lémuriens, tortues géantes, buffles… Et toujours cette impressionnante collection d’oiseaux.

Un petit plus très sympathique est la proximité avec les animaux. De nombreux espaces sont prévus pour les rencontrer au plus près comme l’île au saïmiris, la cave aux chauves-souris, ou les nombreuses volières où les visiteurs sont invités à pénétrer dans l’habitat des animaux. Interaction, émerveillement et fou-rires garantis! Dans le même ordre d’idées, de nombreux oiseaux volent et se promènent liberté dans les allées du parc, ce qui confère encore plus de vie au lieu.

Mais la vraie singularité de Pairi Daiza – qui signifie en vieux persan Jardin Clos – est à chercher ailleurs qu’auprès des animaux. Le vrai trésor du parc, c’est sa thématisation immersive et authentique. Les zones dédiées à l’Afrique et à l’Australie sont magnifiques et très dépaysantes. Quant à celles dédiées à l’Indonésie et à la Chine, elles sont tout simplement à tomber par terre. Une plantation de riz à flanc de colline ici, d’authentiques temples là bas… J’insiste sur le mot authentique, car pour la plupart, ces constructions ne sont pas des ersatz, des copies ou réadaptations comme c’est le cas dans les parcs à thème en général. A Pairi Daiza, quand on construit un jardin chinois ou un temple indonésien, ce sont des artisans de Chine et d’Indonésie qui viennent le construire dans les règles et traditions propres à leur culture.

Résultat, je n’ai jamais rien vu d’aussi authentique dans un parc qu’à Pairi Daiza. Même les environnements incroyablement détaillées de Disney’s Animal Kingdom, pourtant fruit d’un travail de recherche et de reconstitution profond et honnête ne rivalisent pas avec le sentiment d’authenticité qui se dégage de Pairi Daiza. Rien ne semble faux. Le bois est en bois, pas en béton sculpté. Un arbre est un arbre, pas besoin de le customiser de divers clins d’oeil pour susciter des centaines de wow effects. Cela dit, là où Pairi Daiza l’emporte sur l’authenticité, Animal Kingdom (lisez ma review ici) raffle la mise sur le plan de la créativité. Mise en valeur avec soin, la nature et les cultures du monde sont un spectacle qui n’a besoin d’aucun artifice pop à Pairi Daiza.

Il faut tout de même préciser que toutes les zones ne proposent pas le même niveau d’immersion et de réalisme. Les installations plus anciennes ne jouent clairement dans la même cour que les quartiers récents, mais je suppose qu’ils sont tous voués à être thématisés dans le futur. La bonne nouvelle, c’est que le parc n’arrête pas d’investir (des chantiers en cours sont visibles ça et là, notamment pour accueillir des tigres blancs cet été).

En outre, des bâtiments anciens ont été préservés sur le site d’origine. Une tour d’abbaye en ruines, un château et une fermette notamment. Les avoir maintenus et intégrés contribuent à ce sentiment d’authenticité. Néanmoins, des filets de protection ont été posés sur la tour en ruine, ce qui n’est pas du plus bel effet. Comme à Disneyland Paris, on aimerait que le nécessaire soit fait pour que ces filets disgracieux soient démontés. Le château, intact vu de l’extérieur a été joliment reconverti en ‘Nautilus‘ à l’intérieur et nous propose une visite de dizaines d’aquariums. Moi qui pensais que cette belle bâtisse abritait des bureaux!

En effet Pairi Daiza fourmille de bonnes idées, comme Le Cabinet du Docteur Yu (ce nom est par-fait!) où l’on peut se faire bichonner les orteils dans des bassins par des poissons pédicures, le tout dans un magnifique bâtiment traditionnel chinois. Ou ce gigantesque pont de singe qui débouche d’une volière jusqu’à un mirador pour une vue imprenable sur le parc. Ou ce salon de thé sur pilotis. Ou encore cette grande cabane en bois perchée entre quatre arbres?! (où puis-je réserver une nuit?)

Autre élément très appréciable: les installations ne surprotègent pas les visiteurs comme dans la plupart des parcs d’attractions où le moindre point d’eau est barricadé de murs ou de rambardes – on ne sait jamais qu’un enfant se noie dans 20 cm de profondeur… Rien de cela ici, et ça fait un bien fou. Aussi, les offres ne sont pas excessives et intrusives. Pas de panneaux vous proposant un menu enfant gratuit ou un season pass à en promo à l’horizon. Et ça change toute la perception du lieu.

Pairi Daiza ne prend pas ses visiteurs pour des cons ou des portefeuilles ambulants. C’est malheureusement très rare dans les parcs de loisirs. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour réaffirmer tout le bien que je pense de l’identité graphique incroyablement soignée, lancée en 2013 et conçue par le studio de design bruxellois Stoëmp. Un style et une simplicité tellement rare dans le secteur qui va comme un gant au parc. Espérons que ce design soit là pour durer, il le mérite vraiment.

Je conclus sur une petite anecdote. En fin de journée, tombés amoureux du parc, nous avons dû chercher la procédure pour obtenir un abonnement annuel. Aucune info nulle part, ou presque. Finalement c’est peut être la preuve ultime d’un parc de haute qualité : je souhaite revenir parce que votre produit m’a convaincu, pas parce que vous m’avez soudoyé pour l’achat d’un abonnement cinq fois sur la journée.

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1. L’immersion thématique incroyablement fidèle et détaillée.

2. L’entretien. De la propreté des allées à la maintenance générale, le parc est dans un état impeccable.

3. Le ton. De l’identité graphique à la quasi absence de promotions en tous genres, l’argent du visiteur n’est pas sollicité en permanence.

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1. L’ambiance musicale. Sélectionnée avec soin, certains endroits du parc tournent néanmoins sur un seul morceau en boucle, ce qui est fort désagréable.

2. La gestion des flux de visiteurs. Certaines allées principales sont trop exiguës pour le trafic et deviennent vite encombrées.

3. Le merchandising. Trop de gadgets bas de gamme, très peu d’articles crées spécifiquement pour Pairi Daiza, et un gros effort doit être fait sur le visual merchandising dans les boutiques qui sont assez désordonnées.

Note : les photos de cet article ne sont pas représentatives de tous les environnements et animaux de Pairi Daiza. Je vous invite sur Google Images pour découvrir toute la beauté du parc.

Aussi, je vous invite à relire le Contrôle Qualité dédié à Disney’s Animal Kingdom.


* * *

If you think that Disney’s Animal Kingdom in Florida is the ultimate animal park featuring rich themed environment, I invite you to think again. Today we’re leaving amusement parks to visit a Belgian zoo that’s having an incredibly positive word of mouth for a few years. Quality Control review season is open, and we’re starting with Pairi Daiza!

Located in the former estate of the Abbey of Cambron-Casteau, the park opened its gates in 1994 under the name of Paradisio. In the beginning, most of the bestiary was just birds, but step by step, the offer has been expanded over the years to become the complete zoo that it is today. The arrival of two pandas this year was incredibly hyped here in Belgium, however it should not make us forget the originality of the rest of the ‘animal line-up’. There are the ‘classic’ ones: lions, giraffes, monkeys, rhinos, otters, bats, kangaroos, zebras … There are those that we see les often in zoos, such as lemurs, giant turtles, buffalos … And then there is this massive collection of birds.

I loved the close poximity between you and the animals. Many spaces are actually designed to come very close to them, like the squirrel monkey island , the bat cave or the large aviaries where visitors are invited to litterally enter the habitat of animals. Interaction, amazement and giggles guaranteed! Also, many beautiful birds roam and fly freely in the park, which makes the park look a bit more like real life, not just animals in cages.

But the real uniqueness of Pairi Daiza – which means Enclosed Garden in old Persian – is actually not the animals. The real treasure of the park is the immersive and authentic theming. The Africa and Australia themed areas are amazing and very exotic. The areas dedicated to Indonesia and China are absolutely tremendous. You can see a rice plantation on a big hillside over here, authentic religious temples over there… I insist on the word ‘authentic’, because for most of them, the buildings are not vague copies or cheap imitations, as it is common in theme parks in general. In Pairi Daiza, when a Chinese garden or Indonesian temple is built, craftsmen from China or Indonesia come to build these in respect to the rules and traditions of their culture.

As a result, I have never seen anything so authentic in a park than in Pairi Daiza. Even the incredibly detailed environments of Disney’s Animal Kingdom – although they are the result of a deep research and reconstitution work – do not compete with the sense of authenticity that you can feel in Pairi Daiza. Nothing seems fake. Wood is wood, not sculpted concrete. A tree is a tree, there’s no need to add gimmicks everywhere to create hundreds of wow effects. In short, Animal Kingdom (read my review here) wins on creativity and Pairi Daiza wins on authenticity. Carefully highlighted, nature and world cultures become a show that needs no pop artifice in Pairi Daiza.

It must be said that all areas do not provide the same level of immersion and realism. Older areas clearly do not play in the same league as recent ones, but it seems obvious that the entire park will eventually be themed in the future. The good news is that the park can’t stop investing (work in progress is visible here and there – white tigers are set to arrive as soon as this summer).

Also, old buildings have been preserved from the original site. There is a crumbling tower from the old abbey, an actual castle and a small farm. Having them maintained and integrated contribute to the feeling of authenticity. Nevertheless, safety nets have been put on the crumbling tower, which is not beautiful at all. As in Disneyland Paris, they should do what needs to be done to remove these ugly nets. From the outside, the castle looks untouched, but from the inside, it has been beautifully converted into a ‘Nautilus’ theme and offers a tour of dozens of aquariums. Can you believe that I thought this beautiful building housed offices?

Pairi Daiza is full of good ideas, such as The Office of Dr. Yu (this name is just perfect!) Where fish pedicure can gently take care of your toes, in a beautiful traditional Chinese building. Or this gigantic monkey bridge that comes from an aviary to a watchtower for a breathtaking, overlooking view of the park. Or this Chinese tearoom on stilts. Or the large tree house up in giant trees? (where can I book a night?)

Another interesting element is that the park’s amenities and installations do not overprotect visitors as it is the case in most amusement parks, where the smallest water pond needs walls or railings – ‘cause you never know: a child may drown in 5 inches depth… none of that here, and it feels great. Also, promotions are not excessive or intrusive. Not a single advertising billboard giving away a free children’s menu or a season pass in the entire park. That’s a game changer to me.

Pairi Daiza does not take its visitors for idiots or walking wallets. This is unfortunately very rare in amusement parks. I take this opportunity to reaffirm how much I love the new, incredibly neat brand identity of Pairi Daiza. It has been used since 2013 and was designed by Stoëmp Studio in Brussels. So much style and simplicity is dramatically rare in the amusement industry and it completely matches the product. Hopefully this design is here to stay.

I’d like to conclude on an anecdote. At the end of the day, we fell in love with the park so much that we searched information on how to get an annual pass. We did not find any information, no billboard, nothing – until we asked for it at the information desk. Maybe this is the ultimate proof that an amusement park focuses on quality: I want to return because your product convinced me, not because you bribed me to purchase a season pass five times on a single day.

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1. The incredibly detailed and true-to-life themed immersion.

2. Maintenance. From the cleanliness of the paths to the overall maintenance, the park is in superb condition.

3. Tone. From the the brand identity to the (almost) complete absence of promotions everywhere, your money is not solicited at every corner.

 

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1. Background music. It’s carefully selected but entire portions of park only play one single track on repeat, which is quite annoying.

2. Crowd management. Several main paths are too tight to handle the traffic and become quickly overcrowded.

3. Merchandising. There is way too much cheap and tacky gadgets, not enough products created and branded especially for Pairi Daiza, and boutiques really need to improve the currently messy visual merchandising

 

Please note that the pictures shown on this post do not represent all the environments and animals of Pairi Daiza. I kindly invite you to visit Google Images to better discover the beauty of the park.

Finally, why don’t you have a look at our Contrôle Qualité review dedicated to Disney’s Animal Kingdom?

Pictures : Le Parcorama, Pairi Daiza, Stoëmp Studio.

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